Le CETIM et son Unité Pilote en découpe ADIABATIQUE au BHT de Saint Etienne

Le CETIM et son Unité Pilote en découpe ADIABATIQUE au BHT de Saint Etienne

Innovation : le CETIM valide la découpe adiabatique au BHT, quartier Manufacture Plaine-Achille Depuis le 1er juillet 2010, le Centre Technique des Industries Mécaniques a mis à disposition des industriels, dans le Bâtiment des Hautes Technologies (BHT) de Saint-Etienne Métropole, une unité pilote d'équipements productifs partagés innovants. Explications de Jean-Claude Crapart directeur du CETIM de Saint-Etienne.

Qu'y-a-t-il de particulièrement innovant dans cette plateforme ?
J.C Crapart: « C'est une technologie de rupture, avec une presse « Adia 7 » de la société stéphanoise Adiapress, dont il n'existe que deux exemplaires au monde, et qui représente un véritable saut technologique: pour découper le métal, elle utilise la délivrance d'énergie à grande vitesse sous régime adiabatique, c'est à dire avec un échauffement très faible du métal. Elle permet d'économiser 8% de matière et devrait apporter une économie d'environ 25% sur le «coup de presse». C'est aussi une technologie verte puisqu'elle n'utilise pas d'huile de coupe, et ne produit donc pas d'effluents. »

Comment est né ce projet ?
JC Crapart: « C'est le résultat d'une veille technique que le CETIM a conduite depuis le début en partenariat avec Adiapress. La recherche et développement a commencé il y a 7 ou 8 ans. Le CETIM a acheté cette machine, d'un coût de 700 000 euros, et la propose maintenant en temps partagé aux entreprises du découpage pour leur permettre de valider leurs futurs investissements. Car les nouvelles technologies représentent toujours un gros risque pour les industriels. »

A qui s'adresse cette technologie ?
JC Crapart: « Aux industriels qui doivent produire de grandes séries de pièces métalliques plates à fonctions techniques, et avec une excellente précision. L'objectif est d'avoir d'ici fin 2011 plusieurs entreprises qui auront testé la plateforme, sur le plan technique mais aussi économique. Plusieurs sociétés allemandes vont intégrer le planning d'utilisation partagée et plusieurs sociétés françaises devraient faire de même. 2011 sera l'année de la validation de cette technologie et 2012 celle d'une réelle exploitation industrielle. Il y aura aussi un volet formation à développer... »

Quel soutien avez-vous reçu de la part de Saint-Etienne Métropole ?
JC Crapart: « Il fallait faire sortir cette technologie du laboratoire et de chez le constructeur. Saint-Etienne Métropole nous a alors proposé un boxe-atelier dans le Bâtiment des Hautes Technologies. C'est un lieu neutre, ce qui est une garantie de confidentialité pour les industriels voulant tester cette technologie, car il s'agit d'un domaine très concurrenciel. Saint-Etienne Métropole remplit parfaitement sa mission en hébergeant ainsi un projet innovant porté à la fois par un centre technique et par une jeune entreprise de son territoire, avec l'objectif que cela rapporte des emplois. De plus, l'environnement du BHT est très valorisant pour nous quand nous recevons des industriels français ou étrangers... »

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